Sombre Mars

Un sombre guerrier fit son entrée dans cet établissement qu'on surnommait The Last Hope...
Ironique lorsqu'il songea à toutes les victimes à qui il avait définitivement retiré ce sentiment.
Un rictus malsain déforma son visage.

Ses sens ne l'avaient pas trompé, il retrouvait enfin dans cette atmosphère pesante, les exhalaisons intenses et puissantes de la Force qui enveloppaient son corps et entraient en résonnance avec lui.

Il leva la tête et ferma les yeux afin de mieux apprécier ce climat tant familier, une foule d'images et de souvenirs défilaient dans sa mémoire.

"Enfin!" se dit-il. Sa longue période d'errance touchait à sa fin, il allait renouer avec son destin.

Il prit place à une table vide dans un recoin de la salle et commanda un cocktail maison à l'aspect douteux.

Sombres salutations à mon chef de la sécurité !

Votre retour vers l'Imperium est une très bonne nouvelle !
Le Seigneur Noir vous en dira plus dès qu'il sera disponible.

Barman, servez nous deux Morts Subites pour que nous puissions fêter ce retour !

- "Mes sombres salutations Comte Clectus!
Cette Mort Subite est une bénédiction, ce cocktail insipide est tout juste bon pour un ewok !"

D'un geste de la main, le verre qu'il avait commandé s'éleva doucement de la table, puis fut expédié en un éclair à l'autre bout de la pièce pour finir sa course en plein visage d'un autochtone attablé.

L’individu se leva courroucé un poignard ryyk à la main. Malgré les supplications de son acolyte, il courra comme un enragé en direction de la table où étaient assis les deux hommes.

Darkares esquissa un sourire, l’homme s’était arrêté net. Il laissa échapper son arme tout en se tenant frénétiquement la gorge. Les yeux exorbités, il s’agenouilla sur le sol.
Après avoir laissé échapper un dernier râle, il s’effondra sur le sol raide mort.

Un silence général s’ensuivit, tous les regards se tournaient vers le spectacle de l’individu gisant par terre, le corps secoué de spasmes, et des deux hommes attablés. Cela devait être monnaie courante en ce lieu à en juger par la reprise immédiate du brouhaha ambiant, et de l’indifférence feinte des clients.

Alors qu’on débarrassait le corps inanimé du trouble-fête, Darkares reprit à l’attention du Comte :
- " Il faut dire que nous manquons cruellement d’apéritif ces derniers temps!
D’après les variations que j’ai ressenties dans la Force, certaines choses ont visiblement changé depuis la crise ayant secoué l’Imperium. J’ai été également attristé de voir d’anciens compagnons d’armes sacrifier leur allégeance sur l’autel de la vanité.
Mais je constate que les sombres desseins et les convictions de l’ordre n’en sont que plus forts.
La galaxie résonnera des cris de terreurs des traitres et des ennemis de l’Imperium !

J’ai grande hâte de rencontrer le Seigneur Noir ainsi que de faire la connaissance de mes frères et sœurs SITH. "

A ces mots, Darkares porta ostensiblement son attention sur un coin de la pièce ou se tenait stoïquement un androïde. Inexplicablement, ce corps humanoïde recelait sans nul doute un taux élevé de midi-chloriens tant la Force émanait de son propriétaire.

- " Joignez-vous à nous : cette tournée est pour moi ! "

Par une sorte de mystère inexplicable, l'ambiance agitée de la salle se calme en quelques secondes. Quelques personnes, probablement mal à l'aise, quittent les lieux précipitamment. Une atmosphère d'oppression pesante s'est installée sans que l'on puisse en dire la cause...
Dans un grésillement assez caractéristique, un hologramme bleuté s'allume, non loin des deux individus en train de discuter.

Ainsi, voilà donc un nouveau retour vers la confrérie !
Comte Clectus, vous répondez de l'individu ?

Puis reprenant à l'attention du nouveau venu, sans attendre la réponse de son interlocuteur

Vous voilà Initié, faites vos preuves et ne nous décevez pas ! L'Imperium assure une progression rapide à ceux qui savent le mériter.

Un petit grésillement et l'hologramme s'éteint. L'atmosphère reste emplie de l'apparition, rare et mystérieuse. Chacun s'interroge sur le Seigneur Noir, mais personne n'ose le formuler à haute voix, car les pires légendes trainent à son propos et il est connu qu'il ne vaut mieux pas avoir affaire à lui.